• L’augmentation des recettes est nécessaire pour financer de nouveaux droits et éviter la dégradation des pensions.

     C’est le travail qui doit financer la protection sociale et les retraites à travers les cotisations sociales

    Avec sa réforme des retraites, le gouvernement prétend défendre un projet de justice, d’équilibre et de progrès social. Rien n’est moins vrai et nombreux sont les travailleuses et les travailleurs qui l’ont déjà compris, puisque 72% des français·es y sont désormais opposé·es, en progression de 13% sur deux semaines. A l’opposé de la logique suivie par le gouvernement visant à réduire les dépenses publiques pour toujours mieux servir le capital, la Cgt propose une réforme garantissant à chacun·e de pouvoir profiter pleinement de sa retraite, une nouvelle étape de vie. Pour cela, il est indispensable d’abaisser tout de suite à 60 ans (55 ans pour les salarié·es et les fonctionnaires ayant exercé un métier pénible) l’âge de départ à la retraite ouvrant droit à une pension équivalente à 75% du dernier salaire, et en aucun cas inférieure au SMIC revendiqué par la Cgt à 2000€ brut.

    « C’est nous qui créons les richesses de ce pays, c’est à nous de décider et de rendre possible une belle retraite à 60 ans avec au minimum 2000€ brut », Catherine Perret, secrétaire confédérale de la Cgt, en charge des retraites et de la protection sociale. 

    Le système de retraite victime des exonérations de cotisations

    Pour financer cette réforme dont le coût est évalué à 100 Mds €, il faut accroitre les recettes provenant des cotisations sociales basées sur le travail, selon le principe qui fonde notre régime solidaire par répartition. Et s’il n’y a pas d’argent magique, comme le président de la République se plait à le dire, il y a des mesures à prendre, nombreuses, pour rediriger les mannes financières dont bénéficie aujourd’hui le capital à coups d’aides publiques ou d’exonérations de cotisations, vers le travail.

     Rappelons que la part des salaires dans la valeur ajoutée a baissé́ de 8,7 points depuis 1982, soit l'équivalent de 112 milliards €. L’annulation des exonérations de cotisations (près de 85 Mds€ pour 2023) rapporterait 18,4 Mds pour la branche vieillesse, sans compter les économies pour le budget de l’État qui aujourd’hui compense partiellement ces exonérations.

    C’est aux employeurs de payer, pas à l’État

    L’instauration d’une cotisation pour les retraites sur les dividendes nets – 50 Mds € en 2021 - à hauteur de 28%, comme pour les salaires, dégagerait 14 Mds € de recettes supplémentaires. Une hausse des salaires de 5% dans le privé et de 5% du point d’indice dans la fonction publique libérerait respectivement 9 Mds et 1,25 Mds € pour la branche retraite.

    La création de 100 000 emplois dans la fonction publique hospitalière qui en manque cruellement, assurerait un surplus de cotisations de 1,5 Mds € pour les retraites, et de 1,2 Mds pour le même nombre d’emplois créés dans la fonction publique territoriale.

    La réduction du temps de travail à 32 heures hebdomadaires revendiquée par la Cgt, entrainerait la création de 1,7 million d’emplois dans le privé générant 13,6 Mds € de cotisations retraites.

    Soumettre à cotisations les revenus qui en sont exemptés tels l’intéressement, la participation, l’épargne salariale ou l’épargne retraite, fournirait encore 3 Mds de plus pour les retraites, et autant pour les autres branches de la Sécurité sociale, qui pourraient être affectés aux retraites.

    Enfin, une augmentation de 2 points de cotisation retraite, pour les employeurs comme pour les salariés, de pair avec une augmentation des salaires, représenterait 30 Mds € de recettes supplémentaires par an.


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  • Plus le texte de la réforme des retraites défendu par le gouvernement est décortiqué, plus l’injustice sociale du projet s’affiche au grand jour. Non seulement inique et injustifiée pour l’ensemble des travailleurs.euses, la réforme s’avère discriminante envers les femmes.

    Retraites : une réforme anti-femmes !

    Double peine : les femmes partent déjà plus tard à la retraite et touchent des pensions plus faibles, demain, elles seront davantage touchées par le report de l'âge de départ.

    Sept mois de plus pour les femmes nées en 1966 au lieu de cinq pour les hommes de la même génération, 9 mois si elles sont nées en 1972 contre 5 pour les hommes, 8 mois contre 4 pour les hommes de la génération 1980. Voici les effets concrets de la réforme des retraites révélés par l’étude d’impact qui accompagne le projet de loi présenté le 23 janvier en conseil des ministres. Commandée par le gouvernement, l’étude montre que les femmes devront repousser l’âge auquel elles prennent leur retraite, bien plus tard encore que les hommes !

    « Le gouvernement est pris la main dans le pot de confiture. C’est une nouvelle démonstration de l’injustice sociale du projet, c’est très grave », commente Sophie Binet, secrétaire générale adjointe de la Cgt des cadres et techniciens (UGICT-CGT), et pilote du collectif Femmes-Mixité au sein de la confédération.

    Interrogé par La Chaîne parlementaire, Franck Riester, le ministre des relations avec le Parlement, a été obligé de l‘admettre : « Les femmes sont évidemment un peu pénalisées » (…) On n’en disconvient absolument pas. (…) On n’a jamais dit (…) que tout le monde était gagnant, on demande un effort aux Français ». Aux Françaises tout particulièrement…

    La situation des femmes est aggravée

    Aujourd’hui déjà, femmes et hommes ne sont pas à égalité devant la retraite. Les carrières sont plus courtes au féminin, et c’est pour cela que la nouvelle réforme aura un impact négatif sur les femmes. Car toutes les réformes qui consistent à allonger les durées de travail défavorisent les femmes, plus nombreuses à avoir des carrières incomplètes : 40 % partent à la retraite avec une carrière incomplète.

    Elles sont plus nombreuses à travailler à temps partiel, ont des carrières hachées car avec l’arrivée d’enfants, ce sont très majoritairement elles qui suspendent leur carrière, voire l’interrompent. Et pour couronner le tout, « leurs salaires sont inférieurs en moyenne à celle des hommes », constate l’étude. L’écart est de 28% en moyenne, ce qui affecte le montant des pensions, 40% plus faibles en moyenne que celles des hommes (28% si l’on intègre les pensions de réversion).

    La réforme ne règle pas ces inégalités et aggrave encore plus la situation des femmes. Aujourd’hui déjà, elles sont environ 20 % à attendre l’annulation automatique de la décote à 67 ans pour partir à la retraite. Contre 10% chez les hommes.

    Féminisme washing

    « Le gouvernement instrumentalise la cause des femmes, martèle qu’elles seront les grandes gagnantes de la réforme : c’est du féminisme washing. Elle ne corrige en rien les inégalités, ni de salaire, ni de pension », dénonce Sophie Binet. La preuve par les chiffres de l’étude d’impact et cette fois, il ne peut pas les distordre.


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  • Alors que nous avons été plus de 2 millions à descendre dans la rue le 19 janvier dernier et qu'une nouvelle journée de mobilisation intersyndicale est prévue le mardi 31 janvier prochain, la CGT décrypte pourquoi la réforme des retraites doit être retirée par le gouvernement.

    Réforme des retraites : le vrai du faux

     Stop aux contre-vérités : le vrai / faux du projet de réforme des retraites 2023

    Le projet de réforme des retraites est une aberration à plusieurs titres et on vous explique comment on démonte un à un les arguments du gouvernement. 

    Le projet de réforme 2023 préservera t’il le système des retraites par répartition ? 

    C’est faux ! 

    Si le gouvernement ne touche pas au nom, les spécificités du système de retraite français imaginées en 1946 sont abandonnées. À l’époque, l'ambition était de faire de la retraite une nouvelle étape de la vie. Avec le système de financement solidaire basé sur la cotisation, chacun payait selon ses moyens et recevait selon ses besoins. Aujourd’hui, repousser l’âge légal de départ et augmenter le nombre de trimestre nécessaires pour toucher une retraite à taux plein, poussent les salariés à financer eux-mêmes (pour ceux qui le peuvent) leur propre retraite. Les salariés les moins bien lotis (bas salaire, période de chômage, contrats précaires, maladie, …) seront condamnés à la précarité et à la charité… comme avant la création du système de retraite !

    Pour la CGT, le système doit être renforcé pour améliorer les droits à la retraite et les financer.

    L’espérance de vie augmentant, travailler plus longtemps n’aura pas d’impact sur le nombre d’années passées à la retraite ?

    C’est faux ! 

    Si l’espérance de vie augmente, les Français passent moins de temps à la retraite en raison des réformes précédentes. Par exemple, la réforme Sarkozy a réduit d'un an la retraite moyenne. Elle était de 26 ans pour la génération née en 1950, elle est aujourd’hui à 24,6 pour la génération 1970 et passerait à 23,1 ans avec la retraite à 65 ans. De plus, l’espérance de vie varie en fonction du niveau de revenu. Les hommes dont les conditions de vie sont les plus modestes vivent, en moyenne, 13 années de moins que les plus aisés.

    Dans tous les cas, on a plus de chance de vieillir en bonne santé quand on est à la retraite plus tôt, que lorsque l'on est obligé de poursuivre le travail. 

    Seul l’allongement de la durée du travail peut équilibrer financièrement le système de retraite français ? 

    C’est faux ! 

    En 2021 et 2022, les caisses de retraite étaient excédentaires respectivement de 900 millions d’euros et 3,2 milliards d’€. Selon le COR, le régime des retraites pourrait redevenir déficitaire jusqu’en 2032 soulignant qu’il n’y a pas de dépenses incontrôlées. Les dépenses seraient globalement stables jusqu’en 2027 (entre 13,8 % à 13,9% du PIB), puis augmenterait jusqu’en 2032 (14,2 à 14,7 % du PIB) pour se stabiliser ou diminuer à partir de 2032. Sur le long terme (d’ici 2070), la part des dépenses de retraites dans le PIB seraient comprises entre 14,7% (ce qui est le cas aujourd’hui) et 12,1% toujours selon le COR.

     En résumé, en l'absence de réforme, le système de retraite n’est pas financièrement en danger. C’est la baisse programmée des recettes qui fragilise le système.

    Il faut repousser l’âge légal de départ à la retraite pour ne pas baisser les pensions ?

    C’est faux ! 

    Cette mesure ne garantit pas le maintien du niveau des pensions car elle s’accompagne de l’allongement progressive de la durée de cotisation. Il faudra attendre 65 ans pour partir ET cotiser plus de trimestres pour toucher une retraite à taux plein. Cette mesure conjuguée au recul de l’âge de rentrée sur le marché du travail et l’augmentation du nombre de carrières incomplètes, pousserait de plus en plus de futurs retraités à travailler au-delà de 65 ans pour ne pas voir leur pension diminuée en raison de la décote. 

    Avec un peu moins de la moitié des plus de 60 ans écartée du marché du travail avant la retraite, repousser l’âge de départ, c’est augmenter le nombre de séniors en invalidité, en longue maladie, au chômage et les plonger encore un peu plus dans la précarité.

    Cette réforme serait plus juste pour les petites retraites ? 

    C’est faux ! 

    Le gouvernement affiche la promesse d’une retraite minimum à 1200 euros brut, mais omet de préciser que c’est pour une carrière complète. C’est en dessous du minimum retraite voté en 2003 qui prévoyait déjà un minimum à 85% du SMIC mais n’a jamais été appliqué. Non seulement cela ne concernera que les futurs retraités mais ce montant se situe à peine au-dessus du seuil de pauvreté !

     Pour la CGT aucune retraite ne devrait être inférieure au SMIC pour une carrière complète !

    Pour toutes ces raisons et bien d'autres encore, nous appelons à une journée de mobilisation intersyndicale le mardi 31 janvier dans tout le pays.

    Réforme des retraites : le vrai du faux

    Accéder à la carte des mobilisations et ajoutez un point de rassemblement près de chez vous

     


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  • Il sort fin janvier, et c’est un outil au service des revendications des militant-e-s. Le pôle économique de la Confédération le met à jour très précisément pour coller le plus possible à l’actualité des luttes.

    Le nouveau baromètre éco

    Comprendre les chiffres pour mener la bataille des idées

    Le pôle économique de la CGT publie fin janvier ce baromètre éco mis à jour chaque année depuis 4 ans. L’an dernier 10 000 exemplaires ont été diffusés, auprès des UD, des fédérations. Il est conçu et pensé pour que n’importe quel militant-e, quel que soit son niveau sur les questions économiques puisse le consulter. Pas besoin de prérequis, tout est vulgarisé.

    En fonction des retours des camarades, nous essayons de l’affiner, de l’améliorer pour qu’il soit toujours lisible et compréhensible. par tout le monde” précise Mathieu Cocq, Responsable du Pôle Économique CGT.

    “C’est en quelque sorte un « contrepoison » à la pensée libérale, en fait. Nous sommes bombardés de chiffres toute la journée. Au pôle économique, nous compilons différentes données et leur donnons un « relief CGT » pour que ce soit utile dans la bataille des idées.”

    Trois économistes militant-e-s travaillent sur ce projet au pôle économique de la Confédération

    Ils tiennent une base de données à jour et rattachent les chiffres au contenu revendicatif, pour que ce soient bien des documents CGT utiles à destination des militant-e-s. En quelques dizaines de pages, chaque fois un graphique, un chiffre à retenir, et une petite explication CGT.

    Maintenant on trouvera en plus à la fin de chaque chapitre, des repères revendicatifs liés aux indicateurs présents dans le chapitre. Par exemple, pour le premier chapitre sur les questions d’emplois, travail, temps de travail, on trouve à la fin du chapitre la fiche sur la réduction du temps de travail, le droit à un emploi décent, une véritable assurance chômage, etc.” détaille Mathieu Cocq. 

    Actuellement, sur les trois sujets centraux : retraites, salaires et l'emploi, le baromètre propose des chiffres très utiles aux camarades à n’importe quel niveau de vie syndicale, à n’importe quelles responsabilités.

     Il permet de mettre en contexte, en perspective ce qui se passe dans son entreprise, son service. Ces éléments chiffrés donnent du corps et du relief aux revendications, des éléments qui peuvent être essentiels dans n’importe quel débat ou discussion, mais aussi pour convaincre les salariés, écrire des tracts.

    C’est un manuel dans lequel « picorer ». 

    La Confédération organise des formations autour de ce baromètre, au cours desquelles il est présenté par un camarade. Le pôle économique peut aussi intervenir pour proposer des formations autour du baromètre.

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  • Une nouvelle journée d’action intersyndicale et interprofessionnelle unitaire est programmée le 31 janvier prochain. 

    Elle entre dans un processus de construction d’une mobilisation encore plus forte pour faire reculer le gouvernement. 

    De très nombreuses intersyndicales, locales et professionnelles, ont lieu ce jour partout pour construire, sans attendre, de nouvelles initiatives à partir du 23 janvier :

    • meetings,
    •  débats publics,
    • rassemblements,
    • retraites au flambeau
    •  et bien d’autres

    Des assemblées générales de salarié.es, dans différents secteurs professionnels, mettent en débat, dès maintenant, la poursuite de la grève, y compris reconductible, non seulement pour les retraites mais, aussi, pour les salaires et les conditions de travail.

    La CGT porte, aussi, ses propositions d’amélioration de notre système de retraite solidaire avec un retour de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans à taux plein et, avant 60 ans, pour les métiers pénibles.

    Ces propositions sont aisément finançables et passent par l’augmentation des recettes de la protection sociale. Une vraie politique de l’emploi, le passage au 32h, l’augmentation des salaires, le maintien des salarié.es dans l’emploi jusqu’à 60 ans, la résorption des inégalités femmes hommes rapporteraient les milliards d’euros nécessaires à une retraite de progrès social.

     Malgré la forte mobilisation du monde du travail du 19 janvier, le gouvernement continue à « expliquer et justifier » sa réforme.

    La CGT invite, donc, ses organisations professionnelles, territoriales et ses syndicats à poursuivre l’élargissement de la mobilisation dans les entreprises, les services et les lieux de vie pour mettre en débat ses propositions avec les salarié.es, les privé.es d’emploi, les jeunes et les retraité.es.


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  • Non, le système des retraites n’est pas en danger. Pour financer de meilleures pensions et la retraite à 60 ans, les solutions existent. En augmentant les salaires, en créant des emplois, en mettant à contribution les dividendes, en assurant l’égalité salariale, en passant aux 32 heures. Le gouvernement refuse d’en débattre.

     

    Même si le scénario du déficit de 12 milliards d’euros en 2027 retenu par le gouvernement était avéré, une hausse de 0,8 point de cotisation suffirait à le combler.

    Le gouvernement veut passer en force une réforme brutale et injuste pour résorber le déficit des retraites qui s’élèverait à 12 milliards d’euros en 2027, 13,5 milliards à l’horizon 2030, selon les prévisions du Conseil d’orientation des retraites (COR). Qui reconnait lui-même que le déficit est temporaire avec, à terme, un retour à l’équilibre.

     Il n’y a pas de problème budgétaire à court-terme pour financer les retraites. Le système, dans son ensemble, dispose de 200 milliards d’euros de réserves. Et les leviers d’action pour financer la retraite à 60 ans (55 ans pour les métiers pénibles), et pour garantir 2 000 euros de pension minimum existent.

     

    5% d’augmentation des salaires dans le privé = 9 milliards de cotisations supplémentaires pour la branche retraites

    Ce qu’il faut, c’est augmenter les recettes pour financer de nouveaux droits et éviter la dégradation des pensions :

    • mobiliser les 157 milliards d’euros annuels d’aides publiques aux entreprises : c’est 13 fois le déficit annoncé des retraites !
    • intégrer dans les cotisations sociales les primes des fonctionnaires, l’intéressement et la participation.
    • mettre fin aux 28% d’écart de salaire entre les femmes et les hommes : ça rapporterait 6 milliards d’euros aux caisses de retraite.
    • augmenter les cotisations de 0,8 point : soit 8.25€ par mois de cotisations salariales et 8.25€ de cotisations patronales pour un SMIC à 2 000 €.
    • cesser d’exonérer de cotisations sociales les dividendes et les revenus financiers des entreprises. Et il y a de quoi faire : en 2022, les actionnaires des sociétés du CAC 40 ont touché 80 milliards d’euros…
    •  augmenter les salaires, puisque mécaniquement cela augmente les cotisations sociales pour financer les pensions et garantit de meilleurs droits à la retraite. Dans le privé, 5% de hausse des salaires rapportait 9 milliards d’euros de cotisations : la moitié de ce que le gouvernement espère économiser avec sa réforme injuste.
    • augmenter de 5% le point d’indice de la fonction publique représenterait 1,25 milliard € de cotisations retraites. Si le point d’indice avait suivi l’inflation depuis 2010, ça ferait 5 milliards d’euros de cotisations supplémentaires dans les conditions actuelles.
    •  recruter : on estime à environ 1,7 million le nombre d’emplois qui pourraient être créés avec le passage aux 32h dans le privé, soit 13,6 Mds€ de cotisations retraites supplémentaires. En recrutant les 400 000 fonctionnaires nécessaires dans la fonction publique hospitalière, 5 milliards d’euros supplémentaires seraient collectés pour les retraites

     

    La question des retraites ne peut se penser sans lien avec la création et la répartition des richesses.

    Pour la Cgt, les leviers d’action pour assurer le financement pérenne des retraites sont nombreux. Ils ne passent certainement pas par la réforme violente et injuste que le gouvernement veut imposer, malgré le refus de l’ensemble des organisations syndicales unies dans des journées d’action, de grèves et de manifestations le 19 janvier et 31 janvier.


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  • Avec cette réforme, le gouvernement revient sur le droit fondamental à l’emploi inscrit dans la Constitution de 1946 et glisse de plus en plus du droit à l’emploi vers une obligation de travailler. 

    RSA conditionné : le « travail forcé » version Macron 

    Le gouvernement cherche par tous les moyens à réduire les droits des allocataires du Revenu de Solidarité Active (RSA). La mise en place de « France Travail » prévue pour 2023, viendra notamment affecter la gestion et l’indemnisation du RSA. Dans ce cadre, le gouvernement lance une expérimentation visant à conditionner le versement du RSA au travail des allocataires dans 18 départements ou collectivités.

    « France Travail » semble un rêve technocratique et libéral qui prétend faire des miracles avec un accès entièrement numérisé, au détriment de la proximité et des publics les plus fragiles” constate Denis Gravouil, secrétaire général de la FNSAC.

    L'expérimentation consiste à conditionner le versement du RSA à la réalisation obligatoire de 15 à 20h d’activités hebdomadaires. En cas de non-respect de cette condition d’activité, les bénéficiaires pourront voir leurs allocations diminuer voire disparaître.

    “Les activités réalisées pourront être de « tout type », il est donc à craindre qu’elles ne se fassent uniquement au sein d’entreprises et de collectivités, sans offrir de réel accès à la formation pour les allocataires. Plutôt que d’embaucher des agents territoriaux, les collectivités concernées pourront donc se reposer sur le travail gratuit des allocataires du RSA, ou pire encore, des entreprises pourraient profiter du financement public (par l’impôt) du RSA pour disposer de main d’œuvre gratuite” dénonce Denis Gravouil.

     L’inscription à Pôle emploi sera systématique pour les participants à l’expérimentation.

    C’est oublier qu’actuellement seules 40% des personnes au RSA y sont inscrites. La part restante représentant des personnes en situation de grande précarité (handicap, personnes âgées sans retraite, etc…). Toutes et tous devront alors signer un contrat d’engagement précisant le contenu des 15 à 20h d’activités hebdomadaires et se verront désigner un conseiller référent.

    Les salariés de Pôle Emploi déplorent déjà un manque de moyens humains et financiers, il semble peu probable que ce dispositif permette un meilleur suivi… Cette réforme sans moyen, pour générer des économies, est loin de lever les freins à la reprise d’emploi, pourtant identifiés (problèmes de gardes d’enfant, de coût du transport, etc…).

    Une centralisation à Pôle Emploi transformé en « France Travail » qui contrôlerait la diffusion des données personnelles et numériques des usagers vers d’autres opérateurs (missions locales, APEC, Agefiph, diverses entreprises privées de service, etc.) accentuerait leur mise en concurrence avec des opérateurs privés

    Enfin, quel sera le recours à des sanctions prises envers les chômeurs et à l’encontre des allocataires du RSA ?

     


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  • A Limoges : 

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    A Bar sur Aube : 

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    A Belley (01):

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  • A Paris:

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    A Rouen :

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     A Bourgoin-Jallieu :

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    A Brest :

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    A Cherbourg :

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    A Saint-Etienne: 

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