• Place et rôle des syndiqués


    Se syndiquer c’est d’abord exprimer la volonté de ne pas rester isolé(e), d’être acteur(actrice) de son avenir, de prendre en mains ses affaires.

    La Cgt invite chacune et chacun de ses syndiqués(ées) à prendre sa place dans l’action et l’activité syndicales, à s’y investir, à s’y épanouir selon ses souhaits et ses possibilités . Car la Cgt, ce n’est pas " les autres ", qu’ils soient responsables ou délégué(e)s, élu(e)s ou mandaté(e)s ; la vraie force de la Cgt, c’est l’action conjuguée et cohérente de ses 700 000 adhérents pour améliorer la situation de toutes et tous.

    La Cgt se construit au travers et par la participation des syndiqués. Ils sont auteurs, acteurs et décideurs de leur organisation. Leurs diversités et leurs différences conjuguées au respect, à la tolérance, à l’écoute et à la démocratie font toute la richesse et le dynamisme de la Cgt.

    Se syndiquer est un droit pour chaque salarié, tout comme participer à la vie et au fonctionnement de la Cgt en acquittant une cotisation.

    Cet engagement ouvre au syndiqué des droits essentiels à son activité, à son investissement dans l’organisation pour en devenir pleinement acteur : droit à la formation syndicale, droit de recevoir de l’information (tracts, bulletins fédéraux, infos locale ou départementale, publication confédérale).

    La cotisation syndicale, versée régulièrement par le syndiqué, matérialise son appartenance à la Cgt et constitue un élément vital du financement de l’organisation. Elle garantit son indépendance à l’égard du patronat et des institutions.

    La cotisation fixée statutairement à 1% du salaire net est un principe d’égalité. Chaque adhérent cotise proportionnellement à ses revenus.

    La cotisation irrigue l’ensemble des structures de la Cgt, du syndicat qui mène l’action dans l’entreprise à la confédération. Elle sert à financer leur activité et leur fonctionnement, à animer, à développer et à renforcer toute l’action de la Cgt

    Les fédérations, qui interviennent dans le champ professionnel, les unions locales, les unions départementales et les comités régionaux, dans le champ territorial, ont en effet besoin de moyens financiers pour vivre et mener une activité efficace.

    Une répartition de la cotisation du syndiqué est donc opérée entre tous ces " outils " complémentaires indispensables et à l’efficacité de la Cgt,

    Pour une gestion efficace et régulière, la Cgt, ses organisations pratiquent et favorisent le prélèvement automatique des cotisations syndicales.

     


    Syndicalisation

    Augmentations de salaires à la carte CGT
    vendredi, 16 mai 2008 - La CGT Ensemble - http://www.cgt.fr/spip.php?article5035

    Après quatre ans d’implantation d’un syndicat dans une entreprise, l’union locale
    du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) constate une progression moyenne des
    salaires de 30 %. Efficace, non ?

    Par Regis Frutier

    Se syndiquer plus pour gagner plus, ça marche.

    La preuve par le 9-3. Au Blanc-Mesnil, l’union locale CGT est passée de 500 adhérents en 2005 à quelque 900 aujourd’hui. Les raisons d’un tel succès méritaient analyse. Le bureau de l’union locale a donc mené une enquête auprès de cinq entreprises où le syndicat s’est implanté depuis quatre ans. La simple comparaison des fiches de paie est édifiante.

    Chez Mécarectif (métallurgie), entreprise présente depuis cinquante ans au Blanc-Mesnil, les salariés étaient au Smic depuis quarante-cinq ans. En février 2003, un syndicat est créé et plusieurs luttes amènent le salaire à être progressivement augmenté. Avec quarante syndiqués sur cinquante salariés, la fiche de paie de janvier 2007 affiche un plus de 232 euros par rapport à celle de février 2003. Idem chez Sitex, une entreprise de fabrication de portes blindées, qui s’est organisée syndicalement en 2003. Les trois grèves de plus de dix jours avec la CGT n’ont pas été vaines : le salaire de base d’un chef d’équipe y passe de 1 410 euros en janvier 2003 à 1 754 euros en novembre 2007.

    Chez vente-privee.com, une jeune entreprise spécialisée dans la vente sur Internet avec un personnel tout aussi jeune et essentiellement féminin, le schéma est identique. Créé il y a deux ans, le syndicat compte 50 adhérents. En une journée de grève aux allures plutôt festive, se souviennent les participants, les employés arrachent un accord qui stipule qu’aucune embauche ne s’effectuera avec un salaire brut inférieur à 1 485 euros. Entre janvier 2006 et
    janvier 2007, la même employée gagne 349 euros de plus…

    Dans le public aussi, des résultats salariaux sont obtenus. Lorsqu’un organisme intercommunal de restauration est créé entre Blanc-Mesnil et Pantin, les employés territoriaux concernés doivent reconstituer un syndicat et défendre leurs droits menacés. C’est aussi l’occasion de revendiquer un alignement sur les différences de rémunérations liées au régime indemnitaire. Des augmentations de l’ordre d’une centaine d’euros sont décrochées.

    Quelle est donc la recette blanc-mesniloise de ces succès ? « Il ne s’agit pas simplement de syndiquer, mais de pérenniser le syndicat en l’adaptant à la diversité du salariat », explique Patrice Chanson, secrétaire de l’UL. « Il faut passer du temps avec les syndiqués et les amener à réaliser leurs propres capacités à s’investir par eux-mêmes. » Wilfried Caron, secrétaire du syndicat des communaux, a aussi son point de vue : « Ici on a plaisir à militer ensemble. On gagne et l’enthousiasme est contagieux ».