• Ces derniers mois les peuples sont restés mobilisés en Europe

    Ces derniers mois les peuples sont restés mobilisés en EuropeLes Grecs mobilisés contre l’austérité Le pays, au bord de la faillite interne, renoue avec la grève générale et les grandes manifestations pour dénoncer privatisations, coupes budgétaires et baisses de revenus. En Février, un manifestant avance derrière la banderole du « centre de recherche scientifique et social », il participe à la manifestation pour dire non à l’austérité et à l’augmentation du chômage, qui frappe 27 % de la population active en Grèce, et 61,7 % des jeunes.


     

     

    Son centre privé de moyens a failli être fermé. Il a été maintenu car trois voix manquaient lors du vote mais il sait que c’est la privatisation qui les attend. Ce mot, était sur la bouche de dizaines de milliers de manifestants en grève générale qui scandaient : « Non aux privatisations », « Non au démantèlement de l’État grec », dans Athènes et différentes villes du pays. Les mobilisations visaient à « répondre aux politiques sans issue et anti-croissance qui ont paupérisé la société et enfoncent l’a Grèce dans la crise ». Alors que François Hollande est allé en Février apporter son soutien au gouvernement grec, la coalition au pouvoir est de plus en plus discréditée dans le pays qui a vécu une dévaluation interne et est en récession pour la cinquième année consécutive. La population est à bout de souffl e et crie : «Stop, nous n’en pouvons plus», «Nous ne survivons qu’à grand peine».


    Ces derniers mois les peuples sont restés mobilisés en EuropeSi la question de la dette grecque n’est plus au coeur de l’actualité depuis les décisions européennes de la fin de l’année 2012, l’État grec n’en est pas moins au bord de la faillite interne : les impôts ne rentrant plus, les recettes de l’État chutent et des dépenses courantes pourraient ne plus être assurées, comme le versement des salaires des fonctionnaires. Selon la Fédération des banques grecques, 2 millions de Grecs ont des emprunts mais ne peuvent honorer les remboursements. Selon le ministère des Finances, 2,5 millions de Grecs, imposables, ne peuvent verser au fisc l’impôt dû.

    En janvier, la baisse des recettes de l’État s’élevait à 300 millions d’euros. Le gouvernement continue de respecter à la lettre les recommandations de la Troïka et accélère la casse du droit du travail, et le patronat exige de nouvelles baisses de salaires. Au lendemain de la visite de François Hollande à Athènes, des milliers de manifestants sont descendus dans la rue dans le cadre d’une grève générale contre la poursuite de l’austérité dont les créanciers internationaux s’apprêtent à vérifier la mise en oeuvre, les manifestations étaient au niveau de celle de la dernière journée de protestation sociale en novembre.
     

    Revendications anti-austérité dans la paisible Slovénie Depuis plusieurs mois, les citoyens et les syndicalistes slovènes sont dans la rue pour dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement ultralibéral de Janez Jansa contesté, les manifestations s’enchaînent dans le pays depuis novembre. Le 23 janvier et le 8 février, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défi lé à travers tout le pays pour dénoncer les coupes budgétaires et la politique d’austérité menée par le gouvernement. La résistance est très forte. Selon un sondage paru à la fi n du mois de janvier, 80 % des personnes interrogées souhaitent aujourd’hui le départ du premier ministre. Jamais, dans l’histoire de la République, la contestation n’avait pris une telle ampleur.


    Selon les prévisions alarmistes du premier ministre, l’État slovène serait au bord de la faillite, plombé par le défi cit colossal du secteur bancaire et par un chômage en constante progression. Pourtant, aucun des principaux indicateurs économiques ne confirme cet alarmisme. La dette publique est maintenue à 44 % du produit intérieur brut (PIB), contre une moyenne de 87 % dans la zone euro, l’inflation annuelle est inférieure à 3 %. Seul le défi cit budgétaire s’est envolé pour atteindre 6 % du PIB.


    La Slovénie a longtemps affiché de bons taux de croissance, profitant de son dynamisme industriel et de sa position géographique au carrefour de l’Italie et de l’Autriche, elle a aussi veillé, tout au long des années 1990, à n’introduire l’économie de marché que de façon progressive, protégeant des privatisations les grandes industries d’État, les infrastructures, les écoles et le système de santé.
     

    C’est cet héritage que les syndicats et la population slovène tentent aujourd’hui de protéger contre la « thérapie de choc » libérale du gouvernement. Les deux millions de Slovènes sont très durement touchés par la crise. Le pays a enregistré une récession sensible en 2012 (-2,3%) et il devrait accuser un nouveau recul en 2013 de son PIB (-1,6%). Le taux de chômage est de 11,8%.
     

    La résistance contre l’austérité des Espagnols. Des centaines de milliers d’Espagnols en Février ont défilé dans 80 villes contre l’austérité et le coup d’État des marchés. Une marée humaine où ont convergé vers le au congrès des députés interdit d’accès par des brigades antiémeute, étudiants, retraités, usagers du système de santé et personnel des hôpitaux en lutte, chômeurs, fonctionnaires, mineurs, pompiers, salariés d’Iberia en grève, assemblées de quartiers… ils étaient des centaines de milliers à défiler, fin Février dans le centre de Madrid et dans près de 80 autres villes. L’Espagne meurt de faim, les jeunes ne peuvent plus payer leurs droits d’inscription, leurs parents sont au chômage et survivent grâce à la pension de leurs aînés, les manifestants se sont réunis contre la dictature des marchés fi nanciers et pour la démocratie. Austérité « basta ya », « réforme du marché du travail = terrorisme du patronat », « plus d’éducation, moins de corruption », pouvait-on lire dans les cortèges.


    Austérité ciblée vers les quartiers déjà pauvres, à Londres Pour la troisième fois depuis le début de la crise, l’économie britannique est entrée en récession au quatrième trimestre 2012. Alors que le FMI a exprimé ses doutes sur la politique d’austérité menée par le gouvernement de David Cameron, les effets de la rigueur se font sentir au quotidien. Aucun secteur n’est sanctuarisé, les cordons de la bourse se referment partout, y compris pour les hôpitaux ou les casernes de pompiers. Les quartiers défavorisés du Sud et de l’Est londoniens, très dépendants des services publics, sont les premiers touchés.


    Jean-Claude PLEWINSKI Membre du Conseil National

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