•  L’examen du projet de loi pour la réforme des retraites a commencé le 17 février à l’Assemblée nationale. Depuis, le gouvernement menace de recourir au 49.3 pour passer en force, tandis que l’opposition multiplie les amendements.

    Pressé par l’Élysée d’accélérer l’adoption de la réforme, Édouard Philippe ne cache plus la possibilité de recourir au 49.3, un article de la Constitution qui permet au Premier ministre d'engager la responsabilité du gouvernement devant l'Assemblée nationale sur un texte de loi.

    Le projet de loi est alors considéré comme adopté sans vote, sauf motion de censure votée par l'Assemblée nationale : « Le 49.3 est une responsabilité du Premier ministre. Si je considère que c'est comme cela qu'il faut avancer, je prendrai mes responsabilités », a-t-il déclaré, lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

    Violemment réprimée dans la rue, la contestation a été portée dans l’hémicycle. Les députés de l’opposition ont déposé 41 000 amendements et sous-amendements pour permettre de débloquer du temps de parole et ainsi permettre le débat parlementaire face à un gouvernement qui n'a pas su écouter les partenaires sociaux  ni les milliers de manifestants dans la rue. Cette réforme, est toujours décriée par 72 % des Français, selon un sondage BVA publié le 21 février.

    Dans ce contexte politique et social, et à l’approche des élections municipales, menacer de recourir au 49.3 est un nouveau signe de la fébrilité du gouvernement et de son mépris du débat démocratique.

    Pour Philippe Martinez, brandir cette épée de Damoclès est un « aveu d’échec » : « Ce 49.3 est une façon de continuer à se moquer des Français, et de l'opinion publique qui est depuis des mois et des mois contre cette réforme très majoritairement. »

    Pour nous, le combat continue, contre les reculs démocratiques et les attaques menées contre notre système social.

    Le 27 février, la CGT organise une nouvelle journée de défense des libertés syndicales afin de continuer à faire connaître et reconnaître les entraves au droit de manifester et au droit de grève ainsi que les graves préjudices subis par des représentants des salariés dans le cadre de leurs activités.

    Par ailleurs, de nouvelles journées de mobilisation et d'actions contre la réforme des retraites sont déjà prévues du 5 au 8 mars à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes  

     


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  •    Poursuites judiciaires envers des militant.es, convocations de grévistes, entraves du droit de manifester, violences policières, licenciements de syndicalistes… la répression contre le mouvement syndical s’est encore durci ces derniers mois. La CGT organise une journée de mobilisation en défense des libertés syndicales, ce jeudi 27 février.

    Depuis l’inscription de l’Etat d’urgence dans le droit commun en 2017 et l’adoption de lois liberticides (“loi anti-casseurs”), le gouvernement a les mains libres pour réprimer toute contestation.

    Cette répression institutionnelle se traduit par des interpellations et poursuites judiciaires abusives, un arsenal législatif répressif, des expulsions des syndicats des Bourses du travail. Le simple fait de construire un rapport de force pour peser dans une négociation, - notamment à travers des actions telles que des blocages, l’occupation symbolique, des tags, la distribution de tracts aux usagers…-, devient prétexte à déclencher des mesures disciplinaires.

    Les exemples de mesures punitives abondent :

     Christian et Jean-Jacques, éboueurs parisiens licenciés par la maire de Paris suite à une action syndicale contre le siège de la République en Marche en mai 2018 ;

     Lassana, délégué syndical des éboueurs parisiens, interpellé violemment par la BAC et placé en garde à vue alors qu’il organisait un blocage dans le garage où il travaille le 12 février  ;

     Didier, animateur de la CSD des Bouches-du-Rhône, arrêté et placé en garde à vue parce qu’il participait à une action de blocage le 13 février... 

    Toutes ces formes de répressions et de discriminations ont pour conséquences de réduire les capacités d’action des syndicats.

    Elles dissuadent les salarié.es de se syndiquer et de s’organiser ; elles fragilisent les collectifs de travail dans leur capacité à se défendre, à faire respecter leurs droits et en gagner de nouveaux.

    C’est pour toutes ces raisons que notre organisation appelle à faire du 27 février non seulement une journée de grève et de manifestations pour le retrait de la réforme des retraites, mais aussi un moment de lutte en faveur de la liberté syndicale. 

    Nous revendiquons :

     l’abrogation de la loi anti-casseurs;

     l’arrêt des entraves administratives à la liberté de manifester ;

     le respect du droit de grève ;

     l’arrêt des poursuites pénales et disciplinaires contre les militant·e·s dans le cadre d’actions de mobilisation ;

     l’amnistie pour toutes celles et tous ceux déjà condamné·e·s ou sanctionné·e·s;

     des moyens suffisants donnés pour l’exercice syndical ;

     l’interdiction des armes de « guerre » (LBD, grenades...) lors des manifestations ;

     la création d’un organe public indépendant de la police et de la gendarmerie pour enquêter sur les violences policières ;  

     la mise en place immédiate d’une enquête parlementaire sur la gestion du maintien de l’ordre lors des mobilisations sociales.

     


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  • Chers collègues,

    Nous souhaitions aborder avec vous plusieurs points :

    - l'accord d'intéressement : 

    Il est vrai que nous ne l'avons pas signé en 2019 car nous n'étions pas satisfait du montant redistribué aux salariés concernant un objectif de 12M€ et le seuil de déclenchement (102% de l’objectif). Nous avons réalisé en 2019 environ 98% de l’objectif. 

    Nous tenons à vous rappeler qu'en 2018 nous l'avions signé mais l'objectif n'avait pas été « arrangé » à la fin comme cette année. La direction le dit clairement dans un mail aux DA du 14/01/20, je cite: "Nous avons comblé l'écart et sommes donc arrivés à un résultat de 12M€, c'est un très bon résultat même si nous avons arrangé à la fin".Que signifie "arrangé à la fin"? Des jeux d'écriture comptable (provision)? Cela prouve bien que c'est leur responsabilité et non la nôtre. Pourquoi ne pas avoir arrangé les chiffres 2019? Peut-être car un accord d'intéressement était en place... Et pensez-vous qu’avec un accord signé, la direction nous aurait « arrangé » et ainsi versait plus de 250 K€ chargé ?

    - Les augmentations : 

    Plusieurs salariés nous interpellent parce que nous (les syndicats) refusons que la direction  augmente les salaires.

     

     

    SOYONS SÉRIEUX 5MIN!!! La CGT Dekra se bat pour vous tous les jours, pour améliorer vos conditions de travail. Et nous vous rappelons que nous ne sommes pas en cogestion comme en Allemagne donc nous n'avons pas à valider les augmentations. Tous les ans lors des négociations annuelles obligatoires (NAO) nous demandons des augmentations générales et chaque année comme vous avez pu le remarquer c'est NON. Il faudrait les rebaptiser les NÉGATIONS ANNUELLE...

     - Trajectoire de carrière :

    Depuis 2017 un groupe de travail composé de plusieurs élus ainsi que des membres de la direction avait été constitué afin de travailler sur le projet nommé « Trajectoire de carrière des techniciens ».

    La direction semblait sensible à ce sujet et souhaitait le faire aboutir sur la fin de  l’année 2019.

    La trajectoire de carrière des techniciens devait notamment permettre la classification des différents niveaux de compétences de chacun par la création de fiches de postes précises et  réalistes  puis valoriser ces compétences par le biais des coefficients et bien évidemment de la rémunération.

    Ce dossier devait permettre de gommer les inégalités salariales tout en donnant à tous de la lisibilité sur  les carrières afin d’accroitre l’attractivité de notre entreprise et récompenser  l’investissement et la fidélité de chacun. 

    Courrier CGT Dekra Février 2020

    L’enveloppe consacrée à ce noble projet devait être distribuée sur 3 années (2020,2021,2022) ce qui permettait à terme de satisfaire l’ensemble des techniciens.

    Mais revirement de situation, lors de la dernière réunion du groupe de travail, la direction fait marche arrière et considère le dossier trop onéreux …

    Les techniciens devront donc se contenter, une nouvelle fois, des aumônes habituelles distribuées par la direction, pour les chanceux qui en bénéficieront.

    Les organisations syndicales cette année ont axé principalement leurs revendications NAO  sur ce sujet sensible afin que ce projet,  totalement légitime et indispensable, se concrétise rapidement.

    - les syndicats ne servent à rien :

    Et pour ceux qui pourraient penser que les syndicats ne servent à rien, demandez-vous plutôt ce qui se passerai si nous n'étions pas là: plus de forfait repas, mouchard dans les véhicules, pas de prime macron, pas de Compte Epargne Temps, tickets restaurant sur carte ...

     

     


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  •  Les entretiens d'évaluation naguère encore vantés par les experts en management qui auraient pour effet de doper la productivité des entreprises, seraient loin de remplir le cahier des charges escomptées.

    Atlantico : Les entretiens d'évaluation naguère encore vantés par les experts en management qui auraient pour effet de doper la productivité des entreprises, seraient loin de remplir le cahier des charges escompté. Au contraire, selon Elaine Pulakos, experte en management et CEO de l'entreprise de consulting PDRI, en plus de n'avoir aucun impact sur la productivité, ils seraient également dommageables pour l'entreprise. Concrètement comment expliquer cette constatation basée sur un recul de plusieurs années de mise en pratique ?

    Xavier Camby : Permettez-moi d‘abord de me réjouir grandement de ce que des consultants le constatent enfin et osent aussi l’affirmer ! Ils furent, de concert avec les universités, les très grands intoxicateurs d’une illogique perverse devenue toxique : le couple infernal des objectifs individuels imposés sanctionnés ensuite lors d’évaluations récurrentes, en forme de tribunal.

    Les entretiens périodiques dits « d’évaluation de la performance » sont gravement viciés par la dénaturation des relations humaines « normales ». Ils constituent sans doute la pire des réponses à un besoin pourtant très légitime. Chaque collaborateur en effet, chaque salarié, chaque partenaire au sein d’une équipe a un irréfragable besoin d’un regard extérieur pour mesurer, puis valider sa contribution réelle. Pour aussi en recevoir une éventuelle reconnaissance… On a d’ailleurs observé que chaque authentique et réelle contribution, entreprise en dehors de toute subordination – contractuelle, pour un employé – génère d’elle-même sa propre reconnaissance, en suffisance !

    Les idioties, les erreurs, les non-sens et les maladresses, dans la pratique de cet exercice pourtant très utile, sont légions.

    Connaissez-vous le sens du mot évaluer ? L’étymologie en atteste : il s’agit de mettre en relief la valeur. Donc premièrement ce qui est positif ! Un peu de latin ferait donc beaucoup de bien aux RH et aux managers… Bien plus qu’une fausse bienveillance assortie de croyances erronées.

    Très concrètement, c’est idiot de vouloir évaluer individuellement la contribution de chacun à une performance collective. Collective en effet et par nature, au sein de toute organisation. C’est idiot et très contreproductif de vouloir assigner à chacun des objectifs (très mensongèrement appelés SMART, alors qu’ils ne le sont jamais) personnels tangibles, pour ensuite essayer de mesurer une performance, majoritairement faîte d’intangible (essayer de mettre en métrique la satisfaction d’un client, juste pour rire…). C’est idiot encore de le vouloir faire sous forme de jugement : ni l’évaluateur ni l’évalué n’aiment cette formulation, à base de tu ou de vous, qui enferme dans de bien trop étroites catégories. C’est idiot toujours de vouloir se servir de ce processus inepte pour rémunérer individuellement, la création de valeur (toujours collective, quand on regarde bien). C’est idiot enfin d’enfermer cette rencontre de 2 personnes collaborant habituellement assez sereinement, lors d’une rencontre aussi formelle qu’artificielle (fake donc) dans une logique dominant/dominé, sachant/ignorant, maître suprême de la vérité/ petit vermisseau dépendant…

    Des entreprises comme IBM ont essayé d'appliquer une sorte de "contrôle continu" des employés pour remplacer les évaluations annuelles. Que penser de cette approche ?

    Dérivée d’un taylorisme il y a presque 150 ans, cette pratique illogique se voudrait rationnelle, donc sûre, et objective, donc juste. Elle réduit au passage la personne à une « machine », dans laquelle vous entrez des données et le résultat escompté se réalisera. Vision inhumaniste, toute de vis et de boulons, pleine de mépris pour la personne humaine et son aptitude supérieure et première : la créativité ! L’invention ! La simplification ! Pas étonnant qu’il y ait désormais si peu d’innovation réelle…

    Oui, un certain nombre d’entreprises ont constaté l’inefficacité crasse de ces formes « d’évaluations ». Elles les ont donc remplacées par des rencontres plus régulières, moins formelles, sans plus de formulaire RH à signer (si anxiogène et démotivant). Ce qu’on appelle le Feed-Back, plus ou moins permanent. Les objectifs individuels assignés – la carotte et le bâton… – demeurent cependant la « règle », inutilement infantilisante et stupidement isolante. Les résultats de cette pratique nouvelle, en dépit des effets de manches et de l’intense self-marketing de leurs promoteurs, sont plus que mitigés. Mais rien n’est pire de supprimer définitivement ces rencontres régulières théoriquement instituées pour célébrer et améliorer une saine collaboration. Les « évaluations » deviennent « pirates », véhiculées à la machine à café et rien n’est pire au sein d’une organisation…

    Au final, que recommander aux entreprises afin qu'elles puissent, non seulement évaluer le travail de leurs employés correctement mais également espérer des gains de productivité ?

    Un peu de bon sens suffit ! Quelques pistes que nous avons expérimentées, de plus en plus, au bénéfice de partenaires de plus en plus gros, avec un incroyable succès.

    1.Favoriser l’auto-détermination d’objectifs collectifs (au sein de chaque équipe, voir entre équipes). Le rôle du manager reprend là toute sa noblesse et son utilité, contextualisant et modérant, plutôt d’assignant par décret ou sur-pression…

    2.Dé-corréler complètement la rémunération globale individuelle des objectifs auto-déclarés collectifs (à réussite collective, prime collective).

    3.Favoriser l’auto-évaluation collective et/ou individuelle, et sa réciproque (évaluation du manager par ses équipiers)

    4.C’est en fait la collaboration qui est à évaluer et à améliorer sans cesse. Il convient donc d'y interdire tout jugement de personne, toute prise de position pour favoriser le vrai métier du manager : « comment puis-je t’aider -vous- aider ?

    Le 1er bénéfice de cette organisation nouvelle et ultra-simple consiste en un incendie de motivation, en un engagement solide et solidaire et bien sûr en une explosion de la productivité et/ou des résultats. Essayez ! Vous serez surpris !

    source: Atlantico


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  • 6 Février 2020 en photos  6 Février 2020 en photos  6 Février 2020 en photos 

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  • Mobilisé-es et toujours aussi déterminé-es

    Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, MNL, UNL se félicitent de l’importance des mobilisations pour le retrait du projet de réforme des retraites du Gouvernement. Le soutien de la population au mouvement social s’amplifie, des initiatives unitaires sont prises sur tout le territoire, les journées de grèves et de manifestations du vendredi 24 et du mercredi 29 janvier ont encore rassemblé des centaines de milliers de personnes. C’est la preuve d'un rejet massif des propositions portées par le Gouvernement.

    L’avis du Conseil d’État est un désaveu cinglant à la stratégie gouvernementale. Cette réforme est décidément injuste et dangereuse. Il confirme nos analyses d’une réforme qui méprise les formes réglementaires et législatives et, sur le fond, fait ressortir le flou du projet. Il pointe les biais de l’étude d’impact et des 29 ordonnances auxquelles le texte du projet de loi renvoie comme autant d'éléments qui masquent la réalité de la réforme. Il contredit les engagements de compensation aux dégâts de la réforme que le gouvernement avait fait miroiter pour certain-es catégories.

     

    A la veille de l’ouverture de la « conférence des financeurs », nos organisations syndicales réaffirment leurs propositions d’augmentation des recettes des régimes de retraites, qui passent par une meilleure répartition des richesses créées par le travail des salarié-es.

    Une mobilisation historique par sa force et sa durée, le soutien sans faille de l’opinion publique, l’avis du Conseil d’État : le projet de réforme des retraites n’a jamais été si fragile. Les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, MNL, UNL appellent l’ensemble du monde du travail et la jeunesse à poursuivre et à amplifier, dans tous les secteurs, la mobilisation dès maintenant et tout au long du débat parlementaire qui s’ouvre la semaine prochaine par des actions diversifiées : rassemblements, retraites aux flambeaux, dépôts d’outils symboliques des métiers, etc. Il n’y aura pas de trêve. Des actions de mobilisation sont déjà prévues la semaine prochaine. Le 5 février, les organisations soutiennent l’initiative de mobilisation des organisations de jeunesse et encouragent à construire des initiatives locales et diversifiées.

     

    Elles appellent à faire du jeudi 6 février une nouvelle journée interprofessionnelle de grève et de manifestations à l’occasion du début des travaux de la commission spéciale de l’Assemblée Nationale. Elles appellent à interpeller les parlementaires. Elles mettent en perspective des actions de mobilisation notamment la semaine d’ouverture des travaux à l’Assemblée Nationale et tout au long des débats parlementaires. Elles décident de se réunir à nouveau le 6 février au soir.

     


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