• Un peu d'histoire Alphonse MERRHEIM

    Un peu d'histoire Alphonse MERRHEIM1883-1909 De la dispersion à l’unification des syndicats de la métallurgie 1883 et 1909 seront deux années charnières de la création de la FTM actuelle. C’est le temps qu’il faudra, plus de 25 ans, pour réaliser l’unification des syndicats de la métallurgie.

     

     

    Un peu d'histoire Alphonse MERRHEIM

    Alphonse MERRHEIM (1871 - 1925), secrétaire de la Fédération des Ouvriers des Métaux

    et similaires de France (FOM) de 1909 à 1923,


     Dès 1883 une première fédération sera créée autour des chambres syndicales, puis une deuxième en 1890, une troisième en 1903 l’UFOM et une quatrième en 1909, la FOM qui rassemblera la quasi totalité des syndicats. Le dernier congrès de l’Union Fédérale des Ouvriers sur Métaux (UFOM) qui se déroulera à Paris du 28 au 30 mai 1909 fondera la FOM (Fédération des Ouvriers des Métaux et similaires de France). Ce congrès d’unité avait été convoqué par la CGT afin de constituer des fédérations d’industries unifiées. Il était présidé par JOUHAUX trésorier intérimaire de la CGT qui remplaçait le titulaire MARCK, emprisonné 4 mois pour injures. Le congrès rassemblera autour de l’UFOM la majorité des fédérations de métiers : mouleurs, cuivre, modeleurs, chauffeurs-conducteurs. En constituant la nouvelle fédération, il adoptera les principes fondamentaux du syndicalisme révolutionnaire définis par la charte d’Amiens qui fait du syndicat «la forme supérieure et la meilleure» du groupement pour abolir l’exploitation de l’homme par l’homme. Le syndicat est indépendant des partis politiques. L’Union des Métaux sera l’organe officiel. Malgré la dynamique en cours, deux ans seront nécessaires pour constituer une fédération d’industrie rassemblant la quasi-totalité des syndicats.
    C’est donc en 1911 à Paris que se tiendra le premier congrès statutaire de la FOM, ancêtre de la fédération des travailleurs de la métallurgie actuelle (FTM).
    Depuis la fusion de 1909 avec l’adhésion de la fédération des mécaniciens, les effectifs sont en hausse avec 27 000 adhérents répartis dans 236 syndicats. Le congrès se prononcera pour l’achèvement de la transformation de syndicats de métiers en syndicats d’industrie, rassemblant dans chaque localité les ouvriers travaillant dans les différentes branches de la métallurgie. Cette orientation sera affinée au IIème congrès tenu à Paris du 8 au 11 septembre 1913 par la mise en place de 17 régions et de six secrétariats techniques recouvrant en partie les anciennes fédérations de métiers afin de maintenir une activité spécifi que dans le cadre fédératif. Les quatre secrétaires nationaux élus en 1911 seront issus des principales fédérations de métiers. Il s’agit d’Alphonse MERRHEIM de la fédération du cuivre, Raoul LENOIR de la fédération des mouleurs, Marius BLANCHARD du syndicat des tourneurs-robinetiers, Henri LABBE de la fédération des mécaniciens. Tous les quatre resteront à la direction de la fédération jusqu’à la scission de 1921 où ils prendront la direction de fédération affiliée à la CGT confédérée, réformiste, dirigée par Jouhaux. La fédération CGT unitaire, révolutionnaire, des métaux se constituera au congrès de St Etienne 23 au 25 juin 1922.Un peu d'histoire Alphonse MERRHEIM
    Bien que les congrès ne mentionnent pas la fonction de secrétaire général nous consacrons cette biographie uniquement à Alphonse MERRHEIM, pour le rôle majeur qu’il a tenu à la CGT auprès de GRIFFUELHES et JOUHAUX, les secrétaires généraux, à la Vie Ouvrière avec MONATTE et à la Fédération des Ouvriers des Métaux (FOM) de 1909 à 1923 et au niveau international. Le parcours d’Alphonse Merrheim suivra les méandres de la vie de la CGT et de la jeune Fédération des Ouvriers des Métaux. Il participera activement à la conception et à l’organisation du mouvement syndical français. Natif d’une famille ouvrière de la Madeleine (Nord), jeune ouvrier chaudronnier sur cuivre à Roubaix, il deviendra à 22 ans secrétaire de son syndicat. En 1904, il montera à Paris pour occuper le poste secrétaire de la fédération du cuivre qui sera la première fédération de métiers à adhérer à l’UFOM. Il militera pour l’unité syndicale professionnelle et interprofessionnelle et pour l’indépendance du syndicat vis à vis des partis et principalement de la SFIO en se situant dans le courant du syndicalisme révolutionnaire. C’est ainsi qu’il participera à la réalisation des congrès constitutifs de la fédération de travailleurs de la métallurgie de 1909 et de suivants. Il jouera un rôle de premier plan en analysant le développement du capitalisme et la rationalisation des modes de production par l’introduction du machinisme auquel il ne sera pas opposé. Il préconisera des changements dans la stratégie et la conception du syndicalisme.
    A la même période, il sera, avec Pierre Monatte membre du noyau fondateur de la Vie Ouvrière, qui portera la voix du syndicalisme révolutionnaire et s’opposera à la guerre impérialiste de 1914.
    Dans son activité, il tentera de mener de front, le combat contre la guerre, le développement des luttes revendicatives et le maintien de l’unité syndicale au sein de la CGT. Mais cette position deviendra insoutenable au fil du déroulement de la guerre 1914-1918. On remarquera deux grandes périodes. Avant 1917, au sein de la fédération des métaux, il agira pour maintenir l’unité, entre trois tendances: la « droite » autour des mécaniciens qui campera sur la défense du métier, le « centre » réformiste, dont il fait partie qui défendra l’industrie et l’organisation et l’éducation des militants, la « gauche » révolutionnaire autour des Métaux de la Seine qui privilégiera la lutte contre la guerre, l’abolition du cadre des métiers et l’implantation dans les grandes usines de l’automobile naissante. Il s’opposera à la guerre et participera aux actions internationales du CRRI. Dès 1912, au congrès de la CGT, il fera adopter une motion appelant les travailleurs à répondre à la déclaration de guerre par la une déclaration de grève générale révolutionnaire.

    Un peu d'histoire Alphonse MERRHEIMMais en 1914, Jaurès sera assassiné, la grève n’aura pas lieu et la CGT, comme la SFIO, se ralliera à la politique de défense nationale et d’union sacrée.
    Léon JOUHAUX, secrétaire général de la CGT, suivra le gouvernement à Bordeaux et deviendra commissaire de la Nation et propagandiste zélé au service des capitalistes. MERRHEIM, resté à Paris assurera le secrétariat de la CGT par souci d’unité, tout en étant en désaccord avec la CGT ! En mars 1915, Il fera publier par la fédération des métaux le manifeste des révolutionnaires allemands animés par K. LIEBKNECHT et R. LUXEMBOURG demandant la fin de la guerre, la paix et le désarmement général.
    Le 1er mai 1915, l’Union des Métaux publiera « cette guerre n’est pas la notre » et affirmera l’opposition des métaux à la politique du bureau confédéral. En septembre 1915 à la conférence de ZIMMERWALD, il soutiendra la voie pacifiste puis animera la commission syndicaliste internationale. Par refus de l’engagement politique et de la violence révolutionnaire il s’opposera à LENINE qui voulait dissoudre la IIème internationale compromise avec le capital dans la guerre et créer une IIIème internationale en préconisant la prise du pouvoir politique. Puis, il se détachera du courant révolutionnaire, fin 1917 à la conférence de la CGT à Clermont- Ferrand, il fera allégeance à JOUHAUX et aux thèses du président américain WILSON pour mettre fin à la Un peu d'histoire Alphonse MERRHEIMguerre
    L’évolution de sa posture sera due aussi à son opposition à la récente Révolution d’Octobre en Russie et à la répression envers les révolutionnaires menée par CLEMENCEAU revenu au pouvoir en novembre 1917. Cependant le courant révolutionnaire se renforcera dans les luttes des métallurgistes où malgré leur illégalité et leur interdiction les grèves se multiplieront. De 18 000 syndiqués en 1916 on passera à 195 000 répartis en 210 syndicats en 1918.
    Désormais la scission deviendra inéluctable, Les grèves de 1919 et 1920 marqueront les oppositions franches entre les deux courants, confédéré-réformiste et unitaire-révolutionnaire. Le syndicalisme révolutionnaire se structurera et bénéficiera du soutien de la IIIème internationale et de l’internationale syndicale rouge (ISR). Alphonse MERRHEIM, restera à la direction de la fédération des métaux confédérée et ne pourra empêcher la création de la fédération unitaire de métaux affiliée à la CGTU en juin 1922 à Saint-Etienne.
    Atteint par la maladie, il quittera ses responsabilités en 1923 et décèdera en 1925.

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