• Pour vivre mieux augmentons les salaires

    Pour vivre mieux augmentons les salairesLa question salariale est une des premières préoccupations des salariés, elle est aussi au coeur des défis posés pour sortir de la crise. Le nouveau gouvernement souhaite revaloriser le SMIC et laisse entendre que des négociations s’ouvriraient dans les branches ayant des minima conventionnels en dessous de ce SMIC.

     
    Au-delà du SMIC, il faut reconstruire l’ensemble des grilles salariales, au niveau conventionnel et dans chaque entreprise, dans leur cohérence et dans leur dynamique. Car, la dégradation du partage des richesses de ces dernières années est le résultat d’une dégradation de la reconnaissance des qualifications et des diplômes du CAP à l’ingénieur.
    Sans attendre cette renégociation des grilles, la CGT propose un acompte de 10 % d’augmentation générale des salaires pour prendre en compte l’inflation, les gains de productivité et un meilleur partage des richesses créées par le travail.

    Pourquoi la fédération CGT de la métallurgie propose 10 % d’augmentation générale ?

    • Parce qu’en moyenne, les qualifications ont perdu quelques 30% par rapport au SMIC depuis le milieu des années 80,
    • Pour rétablir au plus vite une meilleure répartition des richesses et des gains de productivité,
    • Pour répondre concrètement à la faiblesse des salaires,
    • Pour compenser la perte du pouvoir d’achat,
    • Pour augmenter la consommation des ménages qui est le principal moteur de l’activité économique.

    Des augmentations salariales en Europe

    En Allemagne, les salariés de la métallurgie revendiquaient 6,5 % d’augmentation générale des salaires (AGS). Après plusieurs heures de grève d’avertissement, la mobilisation de 800 000 métallos, ils ont obtenu 4,3 % d’AGS sur 13 mois. C’est la plus forte augmentation salariale dans la métallurgie allemande depuis 20 ans. Ce niveau d’augmentation générale des salaires est une très bonne nouvelle pour tous les métallos allemands. C’est aussi un vrai point d’appui pour que les salariés français obtiennent des niveaux d’AGS de même nature. Cela démontre que les luttes salariales peuvent gagner et qu’un modèle industriel fondé sur la baisse des « coûts salariaux » n’est pas plus acceptable en Allemagne qu’un modèle français de désengagement industriel au nom des « coûts salariaux ».
    En Belgique, les minima dans les branches professionnelles augmentent automatiquement en fonction de l’inflation. La France pourrait largement s’en inspirer

    Smic à 1 700 € Salaire Minimum Indispensable à la Croissance

    Pour vivre mieux augmentons les salairesLa CGT propose de porter le SMIC à 1700 € brut par mois base 35H. Près de la moitié des salariés se verraient concernés par la proposition de la CGT. Cette revalorisation du SMIC correspond à un salaire horaire de 11,20€, soit 1,98€ de plus qu’actuellement.
    Pas de quoi mettre en péril l’économie du pays…Dans notre profession, nous proposons que les minima territoriaux et les salaires réels dans les entreprises au coefficient 140 démarrent à 1 700 €.

    Pour porter cette revendication, la CGT métallurgie propose aux salariés de la branche d’agir collectivement, d’interpeller le patronat et de participer aux initiatives de mobilisations proposées par la CGT dans les entreprises et les territoires dans la semaine du 25 au 29 juin 2012.

     

    L’argent existe pour l’industrie, l’emploi, les salaires

    En 2010, les entreprises françaises non financières auront distribué 210 milliards aux actionnaires et consacré seulement 180 milliards au développement de l’outil industriel. La même année, 40 milliards d’euros ont été versés aux actionnaires du CAC 40, soit 4 milliards de plus qu’en 2009.
    Pour vivre mieux augmentons les salairesDans l’industrie depuis 20 ans, chaque année, 100 milliards d’euros supplémentaires passent du porte monnaie des salariés aux coffres des patrons et des actionnaires. Ainsi, la part des salaires dans la valeur ajoutée a chuté de 10 points dans les années 1980. De même, les dirigeants d’entreprises sont plus généreux avec eux qu’avec les salariés. Sur les cinq dernières années, la rémunération des patrons du CAC 40 a augmenté de 34% alors que celle des salariés de ces entreprises n’a augmenté que de 13 %. De plus, il faut ajouter à cela le scandale des exonérations fiscales dont bénéficie le patronat. En effet, les entreprises sont largement financées par la puissance publique sans aucun contrôle ni conséquences positives sur l’emploi ou les salaires. Depuis 1993, la part des cotisations patronales a baissé de 26%. Ainsi, quand une entreprise paye un salarié au SMIC, elle bénéficie de 4362,99€ par an d’exonérations de cotisations sociales (voir tableau cidessous). Or, ces allègements de cotisations patronales, sont sévèrement critiqués par la Cour des Comptes qui reste très sceptique quant à leurs effets sur l’emploi. De plus, la CGT dénonce les conséquences salariales de cette politique qui tasse les salaires au SMIC ou légèrement au dessus.

    Construire des grilles de salaires pour garantir nos droits

    Pour vivre mieux augmentons les salairesSeules 26 grilles conventionnelles sur les 76 dans les territoires démarrent (coefficient 140) au-dessus du SMIC. 23 seulement ont été réévaluées en 2012. La quasi-totalité des minima garantis sont sous le SMIC actuel soit 1 398,40€. Cette situation est inacceptable quand on sait qu’en moyenne 40 % des salariés de la métallurgie, notamment ceux des plus petites entreprises, sont directement impactés par les minima. Par exemple dans le département de la Loire, le minima au coefficient 140 démarre en dessous du SMIC et les écarts de salaires entre coefficients sont particulièrement faibles. De même, la CGT métallurgie défend la proposition de revalorisation de tous les minima, une automaticité de leur augmentation à chaque revalorisation du SMIC et des écarts de salaires significatifs entre chaque coefficient. En effet, dans les entreprises, les salaires réels stagnent, les qualifications ne sont pas reconnues et les déroulements de carrières sont bloqués.Pour redonner des perspectives de carrière dignes de ce nom et de la valeur aux diplômes, il faut donc revaloriser le bas de grille mais aussi redonner de l’ampleur à l’échelle hiérarchique des salaires.  Voilà pourquoi, la FTM CGT propose une grille unique de l’ouvrier à l’ingénieur permettant un réel déroulement de carrière pour tous.
    La CGT propose la mise en place, dans la convention collective et les entreprises, des grilles de salaires assurant une échelle de 1 à 5, avec un départ de grille, au coefficient 140, à 1 700 €. Cela permettrait la reconnaissance des diplômes et une évolution de carrière pour tous les salariés y compris ceux qui n’ont pas de diplôme.
    La CGT revendique le doublement garanti du salaire et celui du coefficient sur toute la carrière professionnelle avec au minimum un changement de coefficient tous les 4 ans.

    Pour vivre mieux augmentons les salaires

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