Selon une étude de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) publiée vendredi 8 mars, journée internationale des droits des femmes, le salaire moyen des cadres féminines était en 2012 inférieur de 20,6 % à celui des hommes.
L’écart de salaire médian « augmente avec l’âge ». Peu élevé chez les cadres les plus jeunes (2 %), il croît entre 30 et 34 ans (7 %), puis entre 40 et 44 ans (16 %) pour se stabiliser à un niveau élevé (22 %) à partir de 45 ans.
Ces différences de salaires « s’expliquent en grande partie par des effets de structure », explique l’Apec. Certains écarts sont ainsi liés aux secteurs d’activité et à la taille des entreprises où hommes et femmes évoluent dans des proportions différentes. Femmes cadres et hommes cadres « ne suivent pas les mêmes filières de formation, n’occupent pas les mêmes postes et n’ont pas les mêmes niveaux de responsabilités », poursuit l’Apec.
En moyenne plus jeunes et plus diplômées, les femmes cadres sont issues de filières de formation « moins rémunératrices », telles l’université, tandis que les hommes sortent plus souvent d’écoles d’ingénieurs ou de commerce.
L’Apec note cependant « qu’à filière de formation identique, les hommes sont systématiquement mieux rémunérés que les femmes » et que des écarts de salaires persistent à profils proches (âge, postes occupés, responsabilités exercées, etc.).