• Reconstruire les grilles de classification

    Reconstruire les grilles  de classification Quelles exigences salariales ? Depuis le milieu des années 80, la défense des salaires a eu tendance à se concentrer sur les bas salaires. Si  aujourd'hui la CGT exige un SMIC à 1700€ alors qu'il  est  de  1398,37€,  c'est que cette démarche n'a pas porté ses fruits.

     
    Notre proposition représente une augmentation de 21,6% du SMIC. Refuser d'en débattre est désormais irresponsable et  insupportable socialement. Qui peut prétendre que travailler pour moins de 1400€ bruts (9,22€ bruts de l'heure), soit 1 096,94 nets, permet de  satisfaire aux dépenses les plus élémentaires ?
    Prendre la mesure de l'ampleur de la reconquête à engager. En mai 1968, le SMIG (le SMIC n'existait pas encore) a progressé de 35%. Notre exigence d'un SMIC à 1700€ n'interpelle donc pas tant par les 21,6% d'augmentation qu'elle signifie que par le nombre de salariés qui y sont intéressés.
    Reconstruire les grilles  de classification " Si  l'on  prend  en  compte  l'ensemble des temps de travail, complets et partiels  (le  «revenu  salarial»  de  l'INSEE),  la  moitié  des  salariés touchent moins de 1476 euros nets par mois. Près de la  moitié des salariés  se  verrait  donc  concernée  par  la  revalorisation  du SMIC à 1700€ (1335€  nets).  Le rééquilibrage  du partage des richesses serait immédiat et conséquent.
    Notre Sécurité sociale, nos retraites et les finances publiques en profiteraient immédiatement.
    Les réponses des candidats à l'élection présidentielle sur le SMIC intéressent donc au plus haut point les salariés. Elles seront significatives de la politique salariale et de rééquilibrage du partage des richesses qu'ils proposent pour sortir de la crise. Ils ont de quoi faire : en 2010, les entreprises françaises non financières auront distribué 210 milliards d'euros aux actionnaires et consacré  seulement  180  milliards  au  développement de l'appareil productif.
    La revalorisation du SMIC devra d'autant plus s'accompagner de mesures reconstruisant des liens forts entre salaire et qualification qu'elle touchera un nombre important de salariés.
    La CGT articule augmentation du SMIC et reconstruction des grilles de salaire, dans le cadre du double repère SMIC à 1700€ et échelle hiérarchique de 1 à 5 sur une base horaire de 35H, soit 8500€ pour un IIIC sur une base 35H.
    Notre exigence de reconstruire les grilles de qualification s'ancre à la fois dans le constat de la dégradation des  salaires  et  dans  la  nocivité  de  l'individualisation des salaires et des classements au poste. L'élément de langage patronal « paiement des compétences » ne fait plus illusion. A Airbus, la direction est en train, au nom de cette thématique, de déclasser le poste de cadres supérieurs (entre IIIB  et  IIIC), pour légitimer la réduction du niveau potentiel de leurs primes variables et la suppression d'éléments statutaires perçus sous forme d'avantages en nature du point de vue fiscal. En un mot réduire leur salaire au nom du poste

    …Dresser un bilan

    A  Thales  Elancourt  (78),  pour  un  technicien  V1,  la moyenne de salaires  était de 2,4 SMIC en 2001, elle n'est plus que de 2,13 SMIC en 2010. Pour un cadre POS IIIB de 5,81 SMIC en 2001, elle dégringole à 4,84 en 2010.
    S'il faut à coup sûr une grande  réforme  fiscale, les classes moyennes ont aussi  besoin  que  se  reconstruise une hiérarchie salariale équitable ! Faites l'exercice des salariés de Thales ! C'est  utile pour évaluer la qualité de sa carrière et les conditions de son embauche  par  rapport  à  ce  qu'ont  connu  les générations précédentes. Tenez  compte  de  vos  horaires  réels  par  rapport  à  la durée  légale du travail.  Si vous êtes au forfait-jours, divisez votre salaire par 1,3. (Voir les raisons en comparant les différents barèmes des minima IC). Le  constat  sera  à  coup  sûr  que  votre  salaire  et  celui de l'immense majorité de vos collègues, ramené à une base 35H, sera au plus égal à 3 ou 4 fois le SMIC si vous êtes en haut de grille.

    Pour la CGT, une échelle de 1 à 5 permet de répondre à deux types d'impératifs : une reconnaissance proportionnelle des diplômes  et  une  dynamique  de  doublement de la qualification sur une carrière complète pour toutes les catégories. En dessous de 5, difficile  d'articuler ces deux types  d'exigences. Au dessus, il faut s'interroger sur la légitimité des écarts hierarchiques.

    Reconstruire une hiérarchie salariale légitime Les directions ont de plus en plus tendance à concéder relativement facilement, soit des talons, soit des augmentations en sommes fixes identiques pour toutes les catégories ou seulement pour certaines. Nous invitons les salariés à prendre la mesure de la nocivité à terme de ces dispositions. Soit 2 salaires pour un écart hiérarchique initial de 1,6. A raison de 300€ d'augmentation chaque année, à la dixième année, l'échelle est réduite à 1,28.Attention aux augmentations en sommes fixes
     

    Quelles conséquences pour nos carrières 

        

     

    Soit deux salariés, mêmes formation et diplôme. Un  salarié  embauché 10 ans auparavant a bénéficié d'une évolution de carrière l'amenant à un certain niveau de qualification et de salaire.  

    Pour un jeune embauché l'année 1, cela lui donne un certain repère pour sa propre carrière : à 10 ans il peut espérer atteindre le même niveau de qualification que son  collègue  embauché 10 ans auparavant et multiplier par 1,6 son salaire. Mais 10 ans plus tard, tout en parvenant  au même niveau de qualification, il n'aura multiplié que par 1,28 son salaire.

    Qu'est-ce qu'une augmentation en somme fixe représente pour la reconnaissance des diplômes ? Soit deux jeunes embauchés, avec deux diplômes différents, puis deux autres, même situation en termes de diplômes mais embauchés 10 ans plus tard. L'année 1, celui qui a le diplôme le plus élevé est embauché avec un salaire 1,6 plus élevé que son collègue moins diplômé.
    L'année 10, celui qui a le diplôme le plus élevé est embauché  avec  un  salaire  1,28  fois  plus  élevé  que  son collègue moins diplômé.

     

     

     

    La CGT invite les salariés de toutes catégories  à  exiger  des  politiques  salariales  qui revalorisent  le  début  des  grilles  de  salaire  et reconstruisent la hiérarchie salariale et la structure des grilles de classifications.

    La CGT, le syndicat d'une conception du salaire solidaire et commune à toutes les catégories et générations
    Rejoignez-nous pour redonner à votre salaire toute sa signification :

    «  Le  paiement  de  la  qualification  pour  un temps de travail donné »

     

    « Etre à la CGT, c’est développer de nouveaux droits dans l’entreprise ?Important modification de la médecine du travail »

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