Le syndicat CFTC de Microsoft France, avec ses 13 ingénieurs adhérents et ses 30% de représentativité vient de choisir de rejoindre la CGT.

Interview de Stéphane Vache, secrétaire du syndicat

Pourquoi votre syndicat a-t-il fait le choix de venir à la CGT ?

C’est une réflexion que nous avons commencé il y a 3 ans. Nous avions un avis mitigé sur la CFTC liés à plusieurs points :

• L’image globale : un syndicat devenu « faible », peu présent dans les médias, le «C» de Chrétien ne faisant plus beaucoup sens à notre époque.
• La représentativité : à terme la représentativité de la CFTC risque d’être remise en cause, quel avenir pour la CFTC ? L’analyse également de l’importance pour les travailleurs d’être unis et forts ce qui nécessite un nombre limité de syndicats.
• Un manque de vie syndicale et d’échanges, seule la formation syndicale notamment avec l’UGICA et la Métallurgie relevait un peu le niveau.

L’idée ensuite était de trouver un syndicat fort et donc fortement représentatif, un syndicat qui symbolise bien la défense des travailleurs sans complaisance. Un syndicat ensuite qui par sa taille puisse nous donner tous les échanges et le support qui nous manquait. La CGT est le seul syndicat qui correspond à ces critères.

Comment se sont passées les discussions avec les responsables de la fédération de la métallurgie et de l’UGICT pendant la période transitoire ?

Microsoft étant constitué essentiellement (à 95%) de cadres, nous avons eu l’idée de contacter la structure cadre de la CGT. Nous avons rencontré de nombreuses personnes de l’UGICT et de la Métallurgie. Tous ces échanges ont été positifs et constructifs, nous avons trouvé beaucoup d’écoute, d’échanges, de valeurs, cela correspondait à nos idées et attentes.

Quel est le ressenti des salariés de Microsoft France suite à la communication que vous avez faite pour expliquer votre choix ?

La présence de la CGT chez Microsoft interpelle et ne laisse pas indifférents beaucoup d’employés. Les réactions sont toutefois différentes. Pour certain, la CGT est un syndicat combatif et cela est ressenti positivement, pour d’autres l’image ouvrière, politique et historique est trop forte. Enfin, certains ,mais rares, sympathisants allant jusqu’à même nous dire qu’ils ne pourront plus voter pour nous car la CGT ce n’est pas possible pour eux. Pour ceux qui ont moins de culture syndicale ou politique, principalement les plus jeunes, l’image positive de syndicat combatif revient le plus souvent.
Seul le résultat des urnes en juin pourra nous dire laquelle des réactions positive ou négative l’emportera. Entre temps nous essayerons de démystifier l’image de la CGT, de la rendre plus familière dans l’entreprise avec l’image moderne

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