• En direct du CEF

    En direct du CEFVoici un mois que le suffrage universel a délogé Sarkozy. Division, haine, discrimination, injustice, le quinquennat a laissé des traces. Le Pen s’est épanouie durant cette campagne nauséabonde.

     
    Nous pouvons être fiers de la position prise par la CGT durant cette campagne : indépendante mais pas neutre. Une position qui a pesé sur le résultat de ces élections. La radicalisation n’est malheureusement pas l’apanage de la France En Grèce, les élections ont donné une place importante au parti d’extrême droite, et ce paradoxalement tout en plaçant en tête l’équivalent du Front de Gauche. Face à l’impossibilité de constituer un gouvernement, de nouvelles élections auront lieu le 16 juin. L’intervention des camarades grecs du syndicat POEM lors de notre dernier CEF donne un éclairage sur la situation qui n’a rien à voir avec le cynisme des médias ou de la directrice du FMI. Les origines de la dette grecque sont des choix politiques désastreux qui relèvent de la responsabilité des gouvernements. L’austérité imposée par la troïka est responsable du doublement du chômage (23% dela population active), ou encore du fait que 250 000 personnes dépendent désormais de la « soupe populaire ».


    En direct du CEFNos camarades grecs affirment avec raison qu’il s’agit d’une nouvelle forme de colonisation du pays qui a aboli la constitution et les institutions. Sur ce terreau de désespérance, l’extrême droite a fait son lit en mettant en place des milices, qui font un travail de terrain sous couvert d’une prétendue action d’aide sociale. Ce ne fut pas différent en Allemagne dans les années 30.
    La situation en Europe est gangrenée par une idéologie réactionnaire et intolérante dont le seul objectif est de paupériser le salariat pour s’accaparer les profits du travail. Sous l’impulsion du Merkozy, cette idéologie a semblé s’imposer en Europe. Le duo est désormais amputé et des voix s’élèvent pour dénoncer l’austérité qui affame, bride le pouvoir d’achat et empêche le redémarrage de la croissance.
    Dans cette période, la CGT a une place importante à tenir La vraie CGT se nourrit de l’énergie et de l’imagination de ses militants qui débattent avec les salariés. Les discussions internes ne nous détourneront pas de notre mission : organiser les luttes dans les syndicats et dans les entreprises et territoires pour faire gagner les revendications des salariés.
    Avant de se faire expulser, l’UMP a largué quelques boules puantes inspirées du Medef, entre autres les fameux accords « compétitivité emploi ». Des accords de dupes où les salariés subissent la pression pour diminuer les salaires et augmenter le temps de travail avec une contrepartie aléatoire. Notons que la CFDT a déjà annoncé sa disponibilité à discuter parce que « certaines entreprises ont de réels problèmes ». C’est cautionner les provocations du Medef, qui répète sans relâche que le travail est un coût alors que seul le travail produit des richesses. Les exemples de Bosch Vénissieux, ou récemment de General Motors company démontrent les ravages de telles mesures. Partout les syndicats et salariés doivent s’opposer à des discussions sur cette base. Etonnamment, le nouveau gouvernement socialiste reste muet sur le sujet, de même que sur la retraite à 60 ans, qui a pris au passage quelques nuances, même si le nouveau texte va dans le bon sens.
    Le nouveau ministre du redressement productif a du pain sur la planche Les syndicats d’ArcelorMittal l’ont interpellé, ainsi que le président de la République, sur le cas de l’usine de Florange et la nécessité de réfl échir sur les conditions de la sauvegarde et du développement de la sidérurgie en France et en Europe. La CGT demande au gouvernement d’étudier la possibilité de prise de capital public dans la sidérurgie, dès lors que cette filière est reconnue stratégique pour l’industrie française. Mais rien ne sera fait sans la mobilisation des salariés.
    La CGT d’Arcelor le sait bien. Les salariés de Lagassé en Bretagne sont eux aussi en lutte. Après leur rachat d’Eads en 2005, l’entreprise n’a pas respecté ses engagements et a pillé les comptes. Une histoire qui en rappelle d’autres. La CGT Lagassé a entamé une démarche d’ouverture en organisant la rencontre avec les syndicats CGT des repreneurs potentiels et des sous-traitants, afin de construire ensemble les solidarités et la riposte. Le syndicat fait circuler une motion de soutien qui exige la reprise du site avec tous les salariés par EADS. C’est cette même démarche qui nous a fait gagner chez Jabil, à la SBFM et à la Sobrena. Le changement de gouvernement, et bientôt de majorité, est une opportunité pour poser à nouveau nos revendications et exiger une nouvelle répartition des richesses. Mais il faut se donner les moyens de l’exiger.
    Envoyer un message fort avec notre initiative d’actions du 25 au 29 juin Il s’agit d’interpeller le gouvernement et le Medef, sur la nécessité d’augmenter les salaires en lien avec un Smic porté à 1700 € bruts. Le Smic à 1700 € s’inscrit dans un dispositif, notre proposition de grille unique, qui permet la reconnaissance des diplômes et une évolution de carrière pour tous les salariés, tirant ainsi tous les salaires vers le haut.
    En direct du CEFLa masse des profits dégagés pour les actionnaires légitime notre revendication. En 2010, 40 milliards d’euros ont été versés aux actionnaires du CAC 40, et ce après 36 milliards pour 2009. Sur ces cinq dernières années, la rémunération des patrons du CAC 40 a augmenté de 34%. Dans le même temps, la rémunération des salariés de ces entreprises n’a augmenté que de 13%. Durant la semaine d’actions du 25 au 29 juin, organisons avec les salariés des rassemblements dans les entreprises, devant les chambres patronales, exigeons la réouverture des négociations sur les salaires dans les territoires et les entreprises, avec des grilles de salaires incluant le relèvement de tous les minima et valorisant les diplômes et compétences.
     

    En Allemagne, l’IG Metall a obtenu 4,3% d’augmentation générale pour les salariés de la métallurgie. C’est la plus forte augmentation depuis 20 ans. Un succès obtenu par la lutte, avec la mobilisation de 800 000 salariés dans toute l’Allemagne. Ce qui a été réalisé en Allemagne peut aussi se produire en France.
    Un tract sur les salaires sera mis à disposition ainsi qu’une pétition sur le Smic à 1700 € à mettre largement en débat dans les entreprises et territoires pour préparer cette semaine d’actions. Nous échangerons sur le ressenti de cette semaine.
    En direct du CEFIl faut travailler sur le terrain. En ce sens, la formation syndicale donne les moyens d’être auteur, acteur, décideurs.
    Nos stages « direction syndicale » sont pour cela un outil précieux et sont aussi ouverts aux membres de la direction fédérale. Préparer un grand 9 octobre
    Le 16 mai dernier est née la grande fédération syndicale européenne de l’industrie, IndustriAll European Trade Union. Elle est le fruit de la fusion de la FEM, de la fédération des travailleurs des mines, de la chimie et de l’énergie
    (Emcef) et des travailleurs du textile, de l’habillement et du cuir (FSE THC). Elle regroupe 230 organisations syndicales, et s’appuie sur 7 millions de syndiqués. Cette nouvelle fédération regroupe entre autre sept fédérations CGT. A l’occasion de sa création, la nouvelle fédération a voté à l’unanimité une motion très largement inspirée par la FTM CGT, appelant à une journée d’action le 9 octobre prochain pour l’avenir de l’emploi industriel.
    C’est une date à ne pas rater. Avec toutes les organisations syndicales ayant participé à la décision, nous devons réfléchir sur la dimension unitaire que nous avons à intégrer. Nous aurons aussi à débattre de la forme que prendra cet engagement. Plusieurs propositions sont évoquées. Un rassemblement national aurait l’avantage de la visibilité médiatique, mais cela présente l’inconvénient de la lourdeur financière. Une réponse pourrait être apportée par le biais de la mutualisation des moyens. L’organisation de rassemblements coordonnés dans les territoires permettrait d’avoir une expression de masse des salariés et pas seulement de délégations d’élus. Nous pourrions aussi retenir l’idée de combiner ces deux formes d’actions.

    En direct du CEFChristine Ciol  Membre du bureau fédéral

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