• Compte rendu de la réunion du 10 mai 2012

    Compte rendu de la réunion du 10 mai 2012Nous avons changé de Président. C’est pour la CGT un résultat positif que nous portions haut et fort depuis le meeting sur les retraites. La CGT a publié un tract national pour argumenter sur ce positionnement sur la base du bilan du Président sortant.

    La nouvelle situation politique
     
    Un bilan marqué par une attaque sans précédent contre les acquis sociaux, la réforme des retraites, l’accroissement
    des inégalités, le bouclier fiscal, l’augmentation du chômage et la volonté d’opposer les uns aux autres avec la stigmatisation des immigrés. Ces dernières semaines, il y a eu une multiplication des attaques de l’UMP et de Sarkozy contre la CGT et notamment cette provocation sur le thème du « vrai travail » avec la tentative de récupération du 1er mai. Les 750000 participants aux manifestations unitaires furent la meilleure réponse à ces attaques. Nous sommes satisfaits des résultats électoraux tout en étant lucides sur la situation. Il n’y a ni état de grâce, ni euphorie. Le slogan « le changement, c’est maintenant » n’est pas synonyme d’une alternative politique.

    Compte rendu de la réunion du 10 mai 2012Ces élections ont été marquées par un fort taux de participation et le score du FN. C’est le cas dans les zones rurales et les bassins industriels marqués par la crise. Le FN a tenté une usurpation des questions sociales, notamment sur l’emploi et les salaires. Les idées du FN ont régressé parmi nos sympathisants pour descendre sous les 10%. Mais c’est encore trop et la CGT doit poursuivre son combat contre le FN, le racisme et l’exclusion de l’autre, mais aussi son programme social qui fait des syndicats et salariés en grève des nantis et qui prône la retraite à 65 ans. Nous avons des outils pour aller au débat.
    On ne peut rester silencieux face au programme de ce parti. Nous avons une grande responsabilité dans la période pour porter les exigences sociales du monde du travail, des retraités et privés d’emploi. Il va y avoir les législatives dans un mois avec la nécessité de confirmer le rejet de la politique menée par la droite durant le quinquennat de Sarkozy. Mais cela ne suffit pas. Il faut aussi cibler le patronat  

    Les manifestations du 1er mai ont donné le ton avec leur contenu social et revendicatif. Le nombre de luttes est toujours très important sur l’emploi, les salaires et le pouvoir d’achat. La Sobrena, dont le succès est relaté dans la dernière NVO, mais aussi les luttes à la FDPA, chez MBF Saint-Claude, PCA Aulnay, Technicolor, Arcelor etc. Impossible de toutes les citer. Nous avons besoin de prolonger les objectifs fixés à notre dernier congrès qui s’est tenu il y a un an. Certains distillent l’idée qu’il y aurait une pause électorale sur l’annonce des restructurations et que tout serait déballé après. Cette théorie est perverse. 

    Premièrement, parce que les luttes montrent que le patronat a affiché la couleur depuis longtemps en stigmatisant le travail et son coût. Plusieurs patrons ont affiché leur soutien à Sarkozy sur cette base « accepter plus de rigueur et de nouveaux sacrifices sous peine de délocalisations et de restructurations en France ». C’est également sur cette démarche que le Président sortant a construit sa campagne, évidemment sans jamais remettre en cause la nature de la crise.
    Deuxièmement, une telle posture nous conduit à être uniquement sur la défensive. Or nous avons décidé d’être à l’offensive sur les questions industrielles. Nous voulons convaincre en travaillant notamment sur des dossiers argumentaires. Après l’automobile et l’aéronautique, nous allons sortir un argumentaire sur la sidérurgie. D’autres seront finalisés rapidement sur la Navale, les TIC ou encore l’électroménager.
    Nous avions envisagé une initiative sur l’emploi industriel dans la deuxième quinzaine du mois de juin. Nous faisons un choix plus ambitieux puisque nous travaillons la perspective d’une journée européenne sur l’industrie début octobre, avec une manifestation nationale interfédérale et unitaire à Paris.
    Le congrès de la nouvelle Fédération Européenne d’Industrie, qui se tiendra à Bruxelles la semaine prochaine, devrait valider cette proposition déjà soutenue par de nombreuses organisations en Europe.
    Nous voulons aussi prolonger notre exigence d’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat. Pour cela, avec nos camarades de l’INSEE, nous souhaitons continuer le travail d’explication avec un indice des prix à la consommation correspondant à la réalité des consommateurs. Dans le même ordre d’idées, le travail réalisé au niveau européen sur la construction de repères communs pour un salaire minimum doit nous permettre de refuser les oppositions et les mises en concurrence des travailleurs.


    Compte rendu de la réunion du 10 mai 2012D’ailleurs, les nombreuses mobilisation en Europe du Sud (Grèce, Italie, Espagne, Portugal…) contre l’austérité et les grèves d’avertissement lancées en Allemagne par IG Metal pour une augmentation des salaires de 6,5% et l’embauche des apprentis commencent à peser sur la Commission européenne et les gouvernements. 

    Ces derniers commencent à évoquer des plans de relance de la croissance. Le bureau fédéral propose de travailler, début juillet, des initiatives pour une hausse sensible du SMIC revendiqué à 1700 € avec une hausse à ce niveau de tous les minima de nos conventions collectives. Pourquoi ne pas organiser, fin juin/début juillet, des rassemblements dans toutes les chambres patronales afin de porter ces exigences ? Pourquoi ne pas élargir ces initiatives plus largement dans la CGT.


    A propos de la préparation du 50e congrès confédéral
    Le CCN se tient à la fin du mois. Il y a beaucoup de débats autour du changement de secrétaire général. La question est importante mais pas essentielle. Ce n’est pas la question première que posent les syndicats et syndiqués. Les enjeux essentiels doivent être au centre de la préparation du congrès et de nos débats ; l’emploi industriel, les services publics…, le travail, son contenu, son paiement…, la protection sociale et la retraite.
    Nous sommes tous, en tous cas très majoritairement, d’accord sur le bilan d’activité. Ces deux dernières années ont été marquées par de nombreuses mobilisations, notamment sur la retraite.
    Si nous n’avons pas gagné, du moins avons-nous largement freiné les objectifs gouvernementaux ? La France est un des pays où le mouvement syndical s’est clairement opposé à ce projet gouvernemental. Ce n’est pas forcément le cas partout, je pense par exemple à nos camarades espagnols. Nous devrons cependant prolonger le débat sur les formes de luttes dans le cadre de la préparation du congrès. 
    Au niveau européen ou international, au moment où les organisations de la métallurgie, du textile et de l’Energie fusionnent. Le travail en interne dans la CGT qui concerne 7 fédérations ne passionne pas la confédération. Cela concerne pourtant la résolution n°5 du dernier congrès confédéral « Fédérations : rendre effectifs des espaces de travail sur les enjeux revendicatifs communs ».
    Bernard Thibault a ouvert des consultations sur le sujet il y a des mois. Il a également sollicité par courrier l’ensemble des Secrétaires généraux d’organisations et la CEC pour recueillir leur avis. Une démarche qui a suscité des avis très contrastés. Les réponses (plus de 120) n’ont pas permis de dégager un avis précis puisque, ainsi 16 noms ont été avancés. Je l’ai, pour ma part, vu trois fois à sa demande et j’ai répondu à son courrier après échange avec le BF.
    Compte rendu de la réunion du 10 mai 2012Actuellement, Bernard Thibault organise des réunions régionales avec présence des secrétaires généraux des UD et FD. J’ai participé à l’une d’entre elles dans le Limousin. Des réunions qui ont le mérite de favoriser les échanges collectifs et d’aboutir au diagnostic partagé évoqué plus haut. Sur la proposition de nom, les camarades évoquent plus des critères pour diriger qu’un nom bien précis. En voici quelques uns que je partage :

    • Etre avant tout rassembleur et fédérer l’organisation.
    • Avoir plutôt quelqu’un du privé pour être plus à l’image du salariat d’aujourd’hui.
    • Une femme marquerait un signe fort, mais cela ne doit pas être l’unique critère ou l’unique condition.
    • Changer de cap en matière d’organisation et d’animation de la confédération, renforcer le bureau confédéral (passer de 8 à 12 membres) et mieux identifer les responsabilités de chacun.

    C’est à partir de ces éléments que Bernard devra faire une proposition. Dans le cas contraire, notre fédération pourrait être amenée à la rejeter. La CEC se tient le 25 mai. Bernard Thibault proposera un nom à partir d’une recherche d’un consensus le plus large possible. Après discussion, le SG portera le débat et proposition du CCN qui délibèrera sur cette base.
    Une première délibération consultative.
    Je rappelle par ailleurs qu’il n’y a pas de tendances à la CGT, et cet avis se fera sur la base d’une seule proposition. C’est le congrès qui, l’an prochain, élira la CEC, le CCN réuni au moment du congrès, élira quant à lui le ou (la) secrétaire général(e) au sein de la CEC. Le cycle de discussion doit absolument se terminer fin mai car nous avons beaucoup de défis à relever. La décision majoritaire devra être respectée par tous même si elle ne nous convient pas tout à fait. Notre fédération continuera à proposer, à débattre dans un esprit constructif à partir de nos expériences et notre réflexion.

    « Tout salarié a droit à des congés payés, même en cas d'arrêt maladieTéléphone portable sans danger ? »

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :