• 8 mai 1945 – 8 mai 2012 : le MRAP rend hommage aux « oubliés de l’histoire »

    8 mai 1945 – 8 mai 2012 : le MRAP rend hommage aux « oubliés de l’histoire »Le 8 mai 1945 était signée la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie. Aujourd’hui, après 5 années de xénophobie d’Etat et une campagne électorale durant laquelle, une droite dont les composantes de droite extrême n’ont plus rien de républicaines ainsi que le Front National ont rivalisé dans l’abject.

     C’est ainsi qu’ont été tour à tour désignés « l’autre » étranger, immigré, musulman ou supposé tel ainsi que le Rom, à la vindicte populaire dans des discours d’exclusion dont la haine constitue le fil directeur.
    Le MRAP se doit de rappeler qu’à cette victoire sur le IIIe Reich et le fascisme ont contribué, à côté des alliés Soviétiques, Américains et Anglais pour la plupart de nombreux immigrés venus d’Afrique noire et du Maghreb mais aussi de l’Europe toute entière. Les uns avaient fui l’idéologie fasciste qui avait d’abord triomphé en Italie, puis en Allemagne et en Espagne ; d’autres, colonisés, espéraient que leurs peuples bénéficieraient eux aussi de cette liberté chèrement acquise pour sortir du statut colonial et devenir des citoyens de leur propre patrie.
    On ne demandait pas alors aux combattants étrangers de la résistance s’ils mangeaient de la viande hallal ou s’ils avaient des papiers ! Qu’il s’agisse des Algériens, Marocains, Tunisiens, Africains, Antillais , Malgaches, de ceux du groupe Manouchian de la Main d’OEuvre Immigrée (MOI) désignés comme « terroristes » sur l’Affiche rouge, ou encore de ceux qui, dans des chars baptisés Guadalajara Ebro, Teruel, Brunete, Madrid mais également Don Quijote ou Durruti - ont contribué à libérer Paris.

    "Aux Soldats de la Première Armée Française qui, devant l'Histoire, ont payé le Prix de la Liberté.
    La France pourrait-elle oublier cette Armée venue d'Afrique  qui réunissait les Français libres de la 1ère DFL, les pieds noirs, les goumiers et les tirailleurs marocains, algériens, tunisiens, sénégalais, les soldats des territoires d'Outre-mer, les évadés de France par l'Espagne, les anciens de l'Armée d'Armistice et des Chantiers de Jeunesse.
    La France pourrait-elle oublier ces 250 000 hommes auxquels, par la volonté du Général Jean de lattre de Tassigny, vinrent s'amalgamer aux 150 000 volontaires des Forces Françaises de l'Intérieur.
    La France pourrait-elle oublier que cette armée a libéré le tiers de son territoire et que, sans elle, son chef n'aurait pas été à Berlin le 8 mai 1945 pour signer l'acte de capitulation de l'Allemagne.
    Pourrions-nous accepter que nos cimetières où se mêlent par milliers, les croix chrétiennes, les étoiles juives et les croissants de l'Islam, soient ensevelis sous l'oubli et l'ingratitude.
    Le Souvenir ! C'est non pas seulement un pieux hommage rendu aux morts, mais un ferment toujours à l'oeuvre dans les actions des vivants"             
    Général De Gaulle le 23 avril 1968


    Aujourd’hui un très grand nombre d’enfants et petits enfants de ces combattants morts pour la France sont sans papiers, sans droits, sans reconnaissance. Et ceux d’entre eux qui sont de nationalité française sont trop souvent victimes du racisme, de la relégation, de la discrimination. Le MRAP tient également à rappeler que non seulement ces « indigènes » ont été exclus du défilé de la victoire du 8 mai 1945 à Paris, mais que, ce même jour, une répression terrible s’abattait en Algérie, sur la région de Sétif, parce qu’un drapeau algérien, symbole de l’indépendance, était brandi au cours d’un défilé célébrant la victoire. Il y eut alors des milliers de morts.
    En ce 8 mai 2012, le MRAP tient à rendre hommage à tous ces combattants venus d’ailleurs, « à ces étrangers et nos frères pourtant », qui ont lutté pour que la devise Liberté, Égalité, Fraternité ne soit pas un vain mot. Et quel meilleur hommage que de continuer leur lutte pour une société plus juste d’où le racisme aura enfin disparu, où le « vivre ensemble » l’emportera sur toutes les peurs et les haines.


     

    Ce document restaure la mémoire de cet « autre 8 mai 1945 » totalement occulté de la mémoire collective de notre pays et des livres d'histoire.
    Ce jour-là, alors qu'en France on fête la victoire sur l'Allemagne nazie, à Sétif, de l'autre côté de la Méditerranée, des Algériens croient en la reconnaissance de la France pour les 144 000 combattants qui ont largement contribué à la victoire sur le nazisme. Ils revendiquent leur indépendance dans une manifestation pacifique. C'est le début d'un massacre qui va mettre le feu durant 5 semaines dans les régions de Guelma,Biskra, Bone, Kherata et Constantine, au cours desquelles 30 000 algériens de tous âges seront massacrés par l'armée française. Ce 8 mai 1945 marque un point de non retour qui débouchera 9 ans plus tard sur la guerre d'Algérie.
    Dans ce documentaire Yasmina Adi apporte un éclairage sur cet épisode noir de l'histoire franco-algérienne absent des manuels scolaires. Pour ce faire, elle a mêlé images d'archives françaises (déclassées en 2005), anglaises et américaines, de nombreux témoignages d'historiens et de protagonistes français et algériens, ainsi que le récit d'un reporter de guerre américain, le premier arrivé sur place.

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